Covid-19 : pointage fin janvier 2021

Voilà bientôt une année que le SARS-CoV-2 nous tient la jambe, et nous empêche d’avancer. C’est peut-être le moment d’un petit pointage. Tout simple, sous forme de comparaison avec notre voisin républicain.  D’abord le graphique des cas quotidiens déclarés en Suisse, puis en France.

 

 

 

 

 

 

 

Dans les deux cas, mais surtout en Suisse, la première vague, de mi-mars à fin avril, apparaît bien anodine en comparaison avec la deuxième vague qui débute, en d’octobre pour la Suisse, mais déjà mi-août en France. Cette deuxième vague culmine pour les deux pays à mi-novembre. Il ne faut pas oublier que l’augmentation du nombre de tests de dépistage est en partie responsable de la différence spectaculaire entre ces deux vagues. Dans les deux cas, les mesures prises dès fin octobre montrent leurs effets avec une décroissance qui apparaît plus marquée en France, sans jamais atteindre les minimas de l’été. Et puis un rebond, durant la période des fêtes qui a nécessité de nouvelles mesures. Mesures qui semblent avoir eu plus d’effets en Suisse qu’en France, pour l’instant.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le suivi des décès quotidiens, probablement plus fiables dès le début, montre quand même l’ampleur de la deuxième vague dans les deux pays. Autant pour les négationnistes, qui persiflaient sur une deuxième vague sans mortalité !! Ici encore, le rebond de janvier semble moins accentué en Suisse qu’en France. Les chiffres de ces graphiques sont absolus et bien entendu sont 8-10 fois plus élevés en France. En revanche, sur le tableau qui conclut ce pointage, les données sont exprimées par 100’000 habitants, ils sont donc directement comparables.

 

 

 

 

Il s’agit ici du cumul des cas déclarés et des décès depuis début mars 2020, arrêtés au 02.02.2021. La Suisse sort en tête, devant la Suède, et c’est l’Allemagne qui ferme la marche avec deux fois moins de cas que la Suisse. L’Allemagne qui semble également gérer le mieux la COVID-19 avec le minimum de mortalité. Pour terminer, une tentative de se projeter dans un avenir proche en présentant le taux de contagion actuel, le fameux Rt. Celui-ci est produit par un calcul maison qui prend la somme des nouveaux cas du 26 au 31 janvier (t2), divisé par la somme des cas du 17 au 22 janvier (t1). Si les cas t1 infectent tous une nouvelle personne, les cas t2 devraient correspondre au cas t1, et le produit t2/t1 (Rt) devrait être de 1 (t2/t1= 1). Dans ce cas l’infection stagne au niveau t1. Si les cas t1 infectent plus d’une personne, alors t2 devrait être plus grand que t1, et le produit t2/t1 devrait être plus grand que 1 (t2/t1>1). Ici, la propagation du virus augmente. Si les cas t1 infectent moins d’une personne, alors t2 devrait être plus petit que t1 et le produit t2/t1 devrait être plus petit que 1 (t2/t1<1). Dans ce cas, l’infection va en diminuant. Le tableau montre que pour les cinq pays présentés le t2/t1=Rt est plus petit que 1, avec, encore une fois, l’Allemagne qui se retrouve le meilleur élève. Ce petit exercice nous permet de conclure que, momentanément, la propagation du virus est maîtrisée. Cette conclusion est d’autant plus momentanée que les variants à propagation améliorée sont dans nos murs. Donc conclusion de la conclusion, pas de relâchement. Nous constatons que les mesures prises ont leurs effets, suivons-les avec toute l’énergie et l’abnégation voulues et mettons beaucoup d’espoir dans la vaccination.

NB. Les données sont celles de : https://www.worldometers.info/coronavirus/