Vaccinons-nous, vaccinons-nous, sinon….

La vaccination protège des formes graves de la Covid 19 chez les personnes à risque. La vaccination empêche la saturation des hôpitaux, permettant par là même la prise en charge de toutes les personnes nécessitant des soins hospitaliers. La vaccination protège tout un chacun (jeunes et moins jeunes) de l’infection par le Sars Cov-2 et de ses effets délétères à moyen et long terme. La vaccination ce n’est pas qu’une affaire individuelle, c’est une responsabilité de société. Tous ces arguments sont répétés, jour après jour dans tous les médias, et c’est juste et bon qu’ils le soient. Mais il est un argument dont on ne parle pas et qui pourtant devrait chapeauter tous les autres, c’est celui de l’effet de la vaccination sur l’évolution du virus. La vaccination élève une barrière immune à l’existence même du virus. Cette barrière est d’autant plus haute que le nombre de vaccinés est grand. Plus la barrière est haute, et plus la force de sélection pour un variant échappant à cette immunité est grande. La seule possibilité de contrer cette force de sélection, c’est d’annuler le plus possible l’émergence des variants. Pour limiter l’émergence de ces variants, il n’y a pas d’autres solutions que de maintenir la multiplication virale en dessous de celle apte à produire ces variants. Vacciner c’est bien, mais vacciner insuffisamment ne fait qu’élever la force de sélection d’un variant échappant à l’immunité ambiante. La vaccination doit atteindre le niveau auquel le virus ne trouve plus d’hôtes susceptibles de supporter sa multiplication. Ainsi, se contenter d’atteindre de objectifs de santé publique sans limiter au maximum la propagation virale, c’est peut-être limiter les dégâts d’une vague 3, épisode 1, mais c’est également préparer le terrain pour la vague 1 de l’épisode 2. Vaccinons-nous, vaccinons-nous, sinon, il y a de fortes chances pour qu’il nous reste quelque chose.

Pour en savoir plus sur les variants et leur émergence, lire également l’article Des variants et des hommes.